Défiscalisation : comment réduire votre impôt sur le revenu ? Pour répondre à cette question, il est essentiel de connaître l’ensemble des leviers fiscaux pouvant être actionnés.
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Depuis le 1er janvier 2018, l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) est supprimé et remplacé par l’IFI, l’Impôt sur la Fortune Immobilière. Cet impôt, qui fonctionne globalement selon les mêmes règles que l’ISF, se démarque principalement de ce dernier par la nature du patrimoine qu’il cible, exclusivement immobilière.
L’Impôt sur la Fortune Immobilière – IFI – remplace l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) depuis le 1er janvier 2018.
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L’impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) concerne les contribuables dont le patrimoine immobilier net imposable est supérieur à 1,3 million d’euros.
Ce seuil est le même que pour l’ISF, à la différence que depuis le 1er janvier 2018, seul le patrimoine immobilier est concerné.
La plupart des placements financiers sont donc désormais exclus de l’assiette de l’IFI sous certaines conditions.
Les actifs imposables, c’est-à-dire ceux dont la valeur doit être déclarée au titre de l’IFI, sont notamment :
Est pris en compte l’ensemble du patrimoine immobilier détenu par le contribuable, son conjoint, son partenaire lié par un PACS ou son concubin et leurs enfants mineurs, dont ils ont l’administration légale de leurs biens.
Certains actifs immobiliers échappent totalement au patrimoine imposable à l’IFI notamment :
La mise en place de l’IFI a instauré de nouvelles règles de prise en compte du démembrement de propriété d’un bien immobilier. Le principe reste l’intégration du bien dans le patrimoine de l’usufruitier pour sa valeur en pleine propriété. Des exceptions ont été prévues notamment lors d’une succession lorsque le conjoint survivant a choisi l’usufruit légal sur les biens du défunt (en l’absence de donation au dernier vivant). Dans ce cas, l’usufruitier et le nu-propriétaire sont imposés séparément sur la valeur de leurs droits respectifs déterminée en application d’un barème légal. La valeur de la nue-propriété d’un bien immobilier est désormais imposable à l’IFI dans le cadre d'une succession.
La plupart des règles relatives aux abattements, déductions et réductions possibles qui étaient prévues dans le cadre de l’ISF sont conservées avec l’IFI. Ainsi :
Le montant cumulé de l’impôt sur les revenus de 2019 et de l’IFI 2020 est, comme avec l’ISF, plafonné à 75% des revenus perçus en 2019.
Le barème de calcul de l’impôt reste le même que celui de l’ISF
Progressif, son taux varie de 0,5% à 1,5% en fonction de la valeur nette taxable du patrimoine immobilier, lorsque celui-ci excède 1,3 million d’euros :
Fraction de la valeur nette taxable du patrimoine |
Taux |
N'excédant pas 800 000 € |
0% |
Supérieure à 800 000 € et inférieure ou égale à 1 300 000 € |
0,50% |
Supérieure à 1 300 000 € et inférieure ou égale à 2 570 000 € |
0,70% |
Supérieure à 2 570 000 € et inférieure ou égale à 5 000 000 € |
1% |
Supérieure à 5 000 000 € et inférieure ou égale à 10 000 000 € |
1,25% |
Supérieure à 10 000 000 € |
1,5% |
Le mécanisme de décote est maintenu pour les contribuables dont le patrimoine immobilier déclaré se situe entre 1,3 million et 1,4 million d’euros. Le montant de cette décote est calculé selon la formule suivante : 17 500 euros - 1,25% de la valeur nette taxable du patrimoine. A titre d’exemple, pour un patrimoine de 1,35 million d’euros, l’IFI de 2 750 euros sera réduit de 625 euros, soit une imposition de 2 125 euros après décote.
La valeur d’un patrimoine immobilier au titre de l’IFI s’apprécie au 1er janvier de chaque année. Les changements que le contribuable peut connaître (mariage, divorce, naissance d’un enfant, vente d’un immeuble, investissement dans la pierre papier) n’affecte pas l’impôt dû au titre des éléments déclarés et ce, pour l’année en cours.
La déclaration de l’IFI se réalise à l’occasion de la déclaration d’impôt sur le revenu (formulaire 2042-IFI).
Le conseil patrimonial MMA : misez sur l’assurance vie
La pierre a toujours été la valeur refuge dans le patrimoine des Français. Suite à l’adoption de l’IFI, nombreux sont ceux qui s’interrogent aujourd’hui sur la répartition idéale des actifs de leur patrimoine. Et c’est là que l’assurance vie en tant que « placement préféré » des Français reprend toute son envergure, puisqu’en dehors des supports immobiliers, elle devient totalement exonérée d’impôt sur la fortune.
Dans le cadre d’un contrat d’assurance vie multisupports, l’épargnant a ainsi la possibilité de répartir ses investissements entre le support en euros et une large gamme de supports en unités de compte(1) qui permettent de répondre à des profils d’investisseurs variés. N’oublions pas qu’en matière de conseil patrimonial, le maître mot reste la diversification de ses avoirs. Une répartition entre un patrimoine immobilier et financier en cohérence avec les objectifs exprimés par l’épargnant est la clé de l’équation.
(1) Les montants investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis mais sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Cet investissement peut entraîner un risque de perte en capital supporté par l’adhérent.
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