Comment mieux conduire la nuit et éviter l’éblouissement ?

Vous n'aimez pas conduire de nuit ? Mais en hiver, vous y êtes souvent contraint. Voitures d'en face qui éblouissent, mauvaise vision, peur d'un animal qui traverse soudainement la route ? Tous les conseils utiles pour prendre le volant la nuit...

Lors de la conduite de nuit, les yeux discernent moins bien les couleurs et la vision devient partielle. Au volant, l’automobiliste peut alors être aveuglé quelques secondes.
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Conduire de nuit est toujours plus difficile et plus risqué

Il est fréquent de devoir conduire de nuit, notamment en hiver quand les jours sont courts. Plusieurs facteurs contribuent à rendre la conduite moins agréable et surtout plus accentogène.

Manque de visibilité, vision perturbée
La nuit, hors agglomérations, sur des routes peu ou pas éclairées, notre acuité visuelle baisse. La perception des couleurs, des contrastes et du relief est également altérée ; l’appréciation des distances est faussée.
Conduire de nuit demande dans ces conditions une concentration accrue.

Eblouissement
L’un des éléments les plus désagréables vient des voitures qui arrivent d’en face. Pendant la durée du croisement, la lumière de leurs phares, braquée en plein visage, est très intense. L’activité déjà partielle de l’œil est stoppée net par ce flash.
Le conducteur, ébloui, est alors aveuglé pendant quelques secondes. Il faudra ensuite plusieurs minutes à la rétine pour reprendre son activité.

Fatigue
Conduire de nuit est fatigant. D’autant plus pour les longs trajets où le risque d’endormissement est élevé. Dès les premiers signes de somnolence, les risques d’avoir un accident sont multipliés par 3 ou 4⁽¹⁾.

42% A 52% DES ACCIDENTS MORTELS ONT LIEU LA NUIT⁽¹⁾

Selon les chiffres de la Sécurité routière, 42% des décès suite à un accident de la route hors autoroutes ont lieu la nuit. Le pourcentage passe à 52% sur autoroutes⁽¹⁾. Des chiffres éloquents quand on sait que la nuit représente moins de 10% des kilomètres parcourus⁽¹⁾.

Animaux sur la route
Beaucoup d’animaux « vivent » et sortent la nuit : sangliers, chevreuils, renards etc. sont autant de dangers sur la route de l’automobiliste. Il faut redoubler de vigilance, regarder la route et les bas-côtés, ce qui est épuisant.

Danger des autres automobilistes
L’accident peut également venir d’une autre voiture : conducteur qui s’endort, dépassement dangereux, taux d’alcoolémie… La nuit, le danger est donc plus important que le jour, ce qui nécessite d’être encore plus prévoyant pour anticiper le comportement des autres conducteurs et réagir pour éviter l’accident.

Mauvaises conditions
Certaines conditions météorologiques accentuent le danger de la conduite de nuit : la pluie, le brouillard et la neige diminuent encore davantage la visibilité. Ces facteurs rentrent également les routes plus humides et donc glissantes… sans compter le gel en hiver (et les plaques de verglas), qui sont sources d’accident.

Les soucis d’éblouissement sont plus fréquents avec l’âge

Conduire de nuit pose souvent souci après 50 ans
À partir de 50 ans, la vision change et la presbytie apparaît naturellement. Le vieillissement naturel de l’œil rend plus difficile la récupération après un éblouissement et la rétine a besoin de plus de temps pour reprendre son activité normale.

Certaines maladies liées à l’âge peuvent expliquer une mauvaise vision la nuit

La cataracte.
Le glaucome.
La dégénérescence maculaire.
La rétinopathie diabétique.

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4 conseils pour éviter les éblouissements quand on roule de nuit

Ne fixez jamais le véhicule qui vous éblouit de face.
Tournez les yeux à droite, à l’opposé du faisceau lumineux et regardez la ligne blanche continue sur le bas-côté droit de la route.
Si le véhicule est derrière, baissez votre rétroviseur en position de nuit.
Attention par contre, dans cette position spécifique, vous perdez la notion de l’éloignement du véhicule qui vous suit…
Il existe également des lunettes dites « de conduite de nuit » avec des verres teintés jaune pour améliorer les contrastes et diminuer l’éblouissement des phares.
Bien qu’aucune étude n’ait permis de prouver leur efficacité, certains conducteurs disent « ne plus pouvoir s’en passer ». Vous pouvez essayer : leur prix varie de 10 à 40 euros.
Mauvaise vision de nuit ? Consultez un ophtalmologue.
Les verres correcteurs dédiés à la conduite (unifocaux ou progressifs) avec un traitement spécifique qui réduit de 90% les reflets et les halos lumineux en conduite de nuit (avec des verres sans teinte) peuvent grandement améliorer les choses.

VOUS AVEZ UN LONG VOYAGE A FAIRE DE NUIT ?

Avant de prendre la route de nuit, nettoyez vos vitres à l’extérieur comme à l’intérieur.
Plus le pare-brise et la lunette arrière sont sales, moins la visibilité est bonne. Par ailleurs, la pollution fait rayonner le flash ce qui accentue l’effet d’éblouissement.
Faites davantage de pauses si votre route de nuit est longue. Une sieste de 20 minutes permet de reprendre le volant dans de bien meilleures conditions.

Trajets de nuit, quels autres conseils de sécurité ?

Fatigue
Aux premiers signes de fatigue (paupières lourdes, mal-être), réagissez. Ne conduisez surtout pas quand vous sentez que vous n’êtes plus en forme et que vous éprouvez des difficultés à vous concentrer. Arrêtez-vous pour une pause, voire une sieste.

Visibilité

En l’absence d’éclairage sur une route de nuit et si vous êtes seul, allumez vos feux de route (pleins phares) pour mieux voir, mais aussi pour être mieux vu. Pensez par contre à repasser immédiatement en feux de croisement quand vous apercevez au loin les phares d’un automobiliste afin de ne pas l’éblouir. Certains conducteurs ont de plus le réflexe de vous éblouir en retour…
En cas de brouillard, n’hésitez pas si vous en disposez à vous servie de vos feux de brouillard avant (pour une meilleure visibilité) et arrière (pour être vu).
En cas d’arrêt d’urgence, utilisez vos feux de détresse et éclairez également l'intérieur de votre voiture pour vous rendre visible des autres conducteurs et signaler votre immobilité.
Redoublez de vigilance si vous devez sortir de votre voiture pour aller positionner votre triangle avertisseur de danger. Revêtez impérativement votre gilet de sécurité jaune et ne restez pas en bord de route. Remontez dans votre voiture ou éloignez-vous un peu de la chaussée pour être protégé des véhicules qui passent.

ASSUREZ-VOUS DU BON REGLAGE DE VOS PHARES

Les feux de croisement doivent normalement éclairer la route sur une distance de 45 à 75 mètres et les feux de route (pleins phares) sur une distance de 90 à 150 mètres.
Il est donc indispensable d’avoir des phares bien réglés pour disposer d’un bon éclairage la nuit.
Mais attention, un réglage trop haut des feux de croisement peut gêner les autres conducteurs.

Sécurité
Respectez scrupuleusement les distances de sécurité, voire augmentez-les. Si l’automobiliste qui est devant vous freine soudainement, vous pourriez ne pas être en mesure de vous arrêter à temps.

Animaux
Pour prévenir la collision avec un animal sauvage, réduisez votre vitesse, notamment si vous traversez une forêt ou un bosquet. Scrutez la route ainsi que les bas-côtés à la recherche de petits points brillants qui sont en l’occurrence les yeux d’un animal.
N’oubliez jamais qu’un sanglier ou un chevreuil en cache généralement un ou plusieurs autre(s)… Ralentissez très fortement si vous pensez avoir aperçu un animal en bord de route.

La nuit, les piétons sont gris…

La pénombre est un facteur également responsable d’accidents avec des piétons, notamment en ville. Moins visibles, ils sont encore plus vulnérables.
Les 4 mois, d’octobre à fin janvier, représentent 43%⁽²⁾ du total des décès de piétons renversés par un automobiliste.
Aussi, redoublez de vigilance si vous conduisez de nuit dans une zone urbaine.

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Notes et sources de rédaction
(1) Somnolence au volant et risque d’accident – source : Sécurité routière - https://www.securite-routiere.gouv.fr/dangers-de-la-route/la-fatigue-et-la-conduite
(2) Décès par accident de la route la nuit – source : Sécurité routière - https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/sites/default/files/2020-09/Bilan_2019_version_site_internet_24_sept.pdf
(3) Le tarif d’assurance ci-dessus a été calculé à titre indicatif pour un conducteur d’une Toyota Aygo essence 3CV 1.0 VVTI X-play avec bonus de 50, âgé de plus de 25 ans, conducteur principal seul, assuré en conducteur principal en continu depuis plus de 3 ans et pas de sinistre au cours des 3 dernières années. Usage privé et trajet domicile – travail. Véhicule stationné dans un garage et box à Dinan. Moins de 10 000km. Cotisation mensuelle TTC du Auto Access MMA (CG615) ou du contrat Auto MMA (CG614), formule Tiers, intermédiaire et Tous risques au 24/05/2019.
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