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Page mise à jour le 22/03/2021

Conduite : les médicaments les plus dangereux au volant

Certains médicaments peuvent altérer votre vigilance au volant, favoriser la somnolence et entraîner des comportements à risque sur la route. Si vous prenez un traitement, renseignez-vous bien sur ses effets, notamment sur la conduite.

Les médicaments que vous prenez sont-ils dangereux pour la conduite ? Vérifiez le pictogramme d’avertissement sur votre boîte de médicaments.
© iStock

Quels sont les médicaments dangereux pour la conduite ?

Près d’un tiers des médicaments commercialisés en France présentent un risque pour la conduite, et un médicament sur 50 est classé comme incompatible avec la conduite(1).

Un risque qui est loin d'être hypothétique puisque 3,3% des accidents corporels ont un lien avec la consommation de médicaments de niveau 2 et 3(2) – qui sont les médicaments présentant un risque pour la conduite -.
Certains médicaments sont particulièrement concernés par ces risques, car ils impliquent un risque accru de somnolence et de perte de réflexe. Il s’agit notamment des :

  • Anxiolytiques (médicaments contre l’anxiété).
  • Somnifères (médicaments pour favoriser le sommeil).
  • Antidépresseurs (psychotropes contre la dépression).

À savoir : Les hypnotiques et les anxiolytiques (en particulier les benzodiazépines) sont les substances les plus souvent retrouvées dans les analyses de sang des accidentés de la route.


D’autres médicaments présentent également, à des degrés divers, une certaine dangerosité. C’est le cas des anti-inflammatoires, des antidouleurs, des triptans, des médicaments contre le mal du transport, antiallergiques, antidiabétiques, antirhumatismaux, antalgiques, antiparkinsoniens, myorelaxants, anesthésiques, etc.

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Quels peuvent être les effets des médicaments sur la conduite ?

Les effets sur la conduite peuvent être nombreux et varier selon les personnes, l’état de la personne et les traitements pris. Certains médicaments engendrent par exemple : 

  • De la désinhibition, une euphorie, voire une trop grande confiance en soi pouvant entraîner une conduite à risque.
  • De la somnolence, de la fatigue entraînant une perte de réflexes.
  • Des troubles de la vision altérant considérablement la capacité à conduire en sécurité.
  • Des troubles du comportement comme des hallucinations, un état de confusion, une agitation, etc..
  • Des vertiges, des malaises, des tremblements ou encore des pertes d'équilibre.

MEDICAMENTS ET AGE : ATTENTION !

En raison du cumul de pathologies et de traitements, plus on avance en âge, plus la vigilance est requise. L'âge et l'affaiblissement physique ont de surcroît tendance à amplifier les effets secondaires.

Règle d'or : vérifier les pictogrammes des médicaments avant de conduire

Si vous êtes sous traitement, vérifiez avant de prendre le volant si un pictogramme figure sur la boîte d’emballage de votre médicament. Si c’est le cas, il présente un risque pour la conduite. Lisez bien la notice pour connaître les risques. 

Les médicaments sont classés en trois catégories :

  • Auto-soyez-prudent.jpgSoyez prudent, ne conduisez pas sans avoir lu la notice. 
    Même si la prise du médicament ne remet pas en cause la conduite de véhicules en général, vous devez être informé avant de prendre le volant. Lisez la notice pour être informé des risques et faites une rapide vérification de votre état. 
    Si vous remarquez la moindre manifestation des effets signalés, renoncez à conduire.
  • Auto-soyez-tres-prudent.jpgSoyez très prudent, le risque est important. 
    La prise du médicament peut remettre en cause votre capacité à conduire.
    Adressez-vous à un professionnel de santé pour savoir si votre état est compatible avec la conduite. Les antidépresseurs, antidouleurs, tranquillisants, ou certains médicaments contre le diabète, la maladie de Parkinson et l'épilepsie sont par exemple contre-indiqués. 
    Si vous devez prendre la route, mieux vaut vous faire accompagner.
  • Auto-danger-ne-pas-conduire.jpgDanger, ne pas conduire. 
    La prise du médicament rend la conduite dangereuse et la consultation d'un médecin ou d’un pharmacien est nécessaire pour reprendre le volant. 

    Sont concernés ici les somnifères, mais aussi de nombreux tranquillisants et neuroleptiques, les anesthésiques généraux ou les collyres provoquant une dilatation de la pupille.

CONDUITE : LISTE DES MEDICAMENTS de VIGILANCE 2 ET 3

Vous pouvez consulter la liste des médicaments de niveaux 2 et 3 sur www.legifrance.gouv.fr
L’arrêté du 13 mars 2017 étend la liste des médicaments présentant des risques lors de la conduite d’un véhicule.

À savoir : retrouvez toutes les informations sur la brochure « La sécurité sur la route commence sur votre table de nuit » de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé – ANSM. 
Le site de l’Assurance Maladie explique tous les effets des médicaments à risques et les bonnes pratiques à adopter.

Médicaments et conduite : nos conseils

Certains médicaments peuvent altérer la conduite durant quelques heures ou plusieurs jours… 

  • Vérifiez auprès d'un médecin, à la fin du traitement, que tout est rentré dans l'ordre et que vous ne prenez aucun risque sur la route. 
  • Soyez particulièrement vigilant au début des traitements et lors de leur arrêt. Au début, parce que c'est le moment où les effets "nocifs" des médicaments peuvent être les plus marqués. Et après le traitement, car des signes de sevrage - nervosité, anxiété, malaise - peuvent apparaître.

Pensez à faire confiance à vos proches : il est difficile de juger de sa propre capacité à conduire, a fortiori si les médicaments ont pour effet de vous rendre trop sûr de vous !

Pour éviter une mauvaise surprise, prenez toujours vos médicaments avec un verre d'eau. 
Le jus de pamplemousse, le jus d'orange ou la compote peuvent en effet altérer leur absorption et leur élimination. 
N'associez jamais médicaments et alcool. En cas de prise d’un médicament qui altère la conduite, si vous avez bu une quantité modérée d'alcool, vous pouvez quand même être hors d'état de conduire.

© Jupiterimages/Thinkstock
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(1) Selon l’Assurance Maladie, ameli.fr
(2) Selon l’étude Cesir-A publiée en 2010 portant sur plus de 70 000 conducteurs impliqués dans un accident corporel entre 2005 et 2008, réalisée à la demande de l'Afssaps, l'Inserm, la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets)

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